Skull & Bones #2

Peste noire et sacrifices humains !

En trois chapitres  –  du moyen-âge au punk rock – un rapide coup d’oeil sur le symbolique petit squelette qui, bien installé dans la mémoire collective, nous accompagne (nous poursuit ?)… le temps d’une vie !
*Europe*

Le moyen-âge est frappé de deux maux : un pouvoir assumé par des familles de descendance divine (royauté) alliées à une caste religieuse en contact direct avec l’au-delà (clergé). Les deux évoluent hors d’un sol frappé par la guerre, la torture, le droit de cuissage, la disette et surtout – c’est le deuxième fléau – une pandémie de peste noire ! Elle efface plus du tiers de la population européenne de la surface de la terre et les charniers, mouroirs, empilements de cadavres et décomposition desdits amènent à symboliser l’effroyable ! Un petit squelette fait donc son apparition dans l’iconographie de l’époque en entrainant les vivants (contre leur gré, ça va de soi) vers le royaume des morts dans une danse macabre. Bingo , le morbide messager décroche un symbole dont on trouve écho, curieusement, en Amérique Latine à la même époque.

Deux représentations moyen-âgeuses du messager de la mort. Ci dessus, une gravure allemande et ci-dessous une française (1546)

Extrait de ‘La Danse Macabre’ – Archives Nationales Paris.
*Méso-amérique*

C’est ainsi qu’on appelle cette partie du monde avant qu’elle ne soit colonisée par les Européens (voir article précédent). L’un des maux précité semble affecter cette région également à la même époque ; la non-séparation des pouvoirs conduit ici à une forme de cruauté exotique : les sacrifices humains.

Extrait d’un Codex (ouvrages recensant l’histoire des indigènes, après la conquête espagnole – 1545 environ)

Les offrandes aux dieux passablement gourmands en coeurs et hémoglobine qui régissent l’existence contribuent à l’équilibre du monde (et au contrôle du petit peuple – nda – ) ; le symbole du responsable de l’incontournable échéance qu’est la fin de la vie est non pas le squelette comme en Europe, mais le crâne, plus ou moins customisé selon les latitudes. Bref : la mort a un visage depuis le moyen-âge et forcément, il ne rigole pas.

Mictlantecuhtli, dieu de la mort Aztèque.

Qui dit iconographie dit ‘culture populaire’ et de fait, la charpente humaine traverse les siècles en s’adaptant aux sensibilités qui leur sont propres…

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